Les dieux créés par l’homme primitif
Quand l’homme eut inventé ses dieux
Avec le concours de l'écrivain ésotériste Maurice Guinguand, vous allez découvrir comment les premiers hommes parvinrent à placer leurs dieux en interaction avec les plans célestes. Les dieux créés par l’homme primitif ont été les premiers intermédiaires entre la terre et le ciel. Depuis la première pierre dressée, ils ont demeuré attentifs à nos souhaits, à nos appels, à nos prières. Sans plus tarder...
Extrait * :
« Quand l’homme eut inventé ses dieux, il les installa dans les palais bleutés des cimes invisibles et leur donna le regard des étoiles.
Il les invita à participer aux multiples aventures de sa mythologie réconfortante. Ainsi la scène céleste s’animait du jeu divin qu’interprétaient les constellations.
Mais il se lassa vite de ce spectacle muet, insuffisant pour satisfaire sa curiosité bien naturelle. À tous ces personnages d’un lointain Olympe, il manquait la parole. Lui, l’homme, pauvre créature qu’il était, avait perçu dans la voûte céleste les arcanes d’un alphabet sacré, puis cet alphabet lui-même, issu de ce qui s’énonçait dans l’univers en lettres gigantesques, au fur et à mesure que s’effaçaient les temps.
Il avait maintenant besoin de connaître non seulement le MOT SACRÉ, réponse à sa perpétuelle interrogation, mais aussi le MOT MAGIQUE, clé de l’ouverture sur l’invisible.
La lettre et le signe ne sont ni le MOT ni le VERBE. Là résidait le mystère qu’il voulait connaître afin d’arracher aux dieux aériens les secrets inconnus d’un univers effrayant par son immensité muette.
Tout d’abord, ayant interrogé la Terre, sa Mère, en ses entrailles de grottes et de cavernes, il avait obtenu une première expression des formules magiques qu’il souhaitait savoir : le souffle de la terre devenait parfois lumineux.
Il comprit que la terre est une parcelle du psychisme vivant d’un TOUT et que la chair de la terre doit être un peu de cette vie magique dont la connaissance le hante.
Ainsi il parviendra à faire jaillir de l’oubli un Verbe vibrant et, par-là, obtiendra, auprès de la création, puissance et force. Il détiendra alors les pouvoirs du thaumaturge et nul ne pourra les lui retirer.
La solution est à la fois simple et titanesque : arracher du ventre de la terre suffisamment de chair vibrante pour ouvrir le dialogue avec les dieux.
C’est ainsi qu’avec des moyens précaires, pour des résultats étonnants, l’homme primitif, démuni, malhabile, parvint à dresser sur le sol des pierres dont la masse est cent ou deux cent fois supérieure à son propre poids.
Il demeurait persuadé qu’alors terre et firmament lui révéleraient le savoir et la connaissance occultée depuis le dernier jour de la création.
Il choisit des pierres de plus en plus énormes afin qu’elles s’identifient mieux à l’immensité sacrée et qu’elles puissent amplifier au maximum souhaitable les nuances du verbe, la qualité du MOT et l’harmonie du chant.
La pierre dressée ne servait plus seulement d’émetteur mais aussi de récepteur et le Grand Sphinx du monde céleste allait pouvoir énoncer son oracle, dans une arène circulaire comme le ciel, qu’il saura par la suite préparer pour cette révélation mystérieuse.
Ainsi naquirent les cromlechs et les temples ronds* afin que le dieu de la nature et des sphères puisse faire entendre sa voix et dire à l’homme le message qu’il attendait de lui.
* Ronde également était la tour de Babel, image outrancière de cette tentation de dialogue entre l’homme et ses dieux. »
* Maurice Guinguand : « Sur la piste des anges non identifiés » (1976)
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Les hommes préhistoriques avaient des facultés glandulaires et un degré de sensibilité très développé et de beaucoup, plus subtil. Du fait d’être proches de la nature, ils étaient moins déformés, voir beaucoup moins déséquilibrés, que nous ne le sommes. Vivant dans le bruit, le tumulte, dans une course effrénée à qui arrivera le premier. Attentifs aux résultats sportifs, aux tirages du loto, à la sortie de la dernière Playstation, ébahis devant tant de vidéos, captivés par la météo, etc... Si bien que nous ne nous axons plus au niveau de la nature mais à celui de l’ordinateur en se basant sur des théories qui sont hors de la nature.